17 juillet, 2012 -
Émissions
Vidéo produite et animée par la Dre Demers (durée: 35 min. 25 sec.)
Les saignements utĂ©rins peuvent avoir une cause gynĂ©cologique (fibromes, polypes, cancer de l’endomètre…) ou non gynĂ©cologique (problème hormonal, mĂ©dicaments…).
Causes les plus fréquentes:
(1) À la préménopause, les saignements anormaux sont dus dans la très grande majorité des cas à un déficit en progestérone.
On parle de saignements anormaux lorsque les cycles sont plus courts que 21 jours ou plus longs que 40 jours, ou lorsque qu’il y a des saignements entre les menstruations, ou lorsque les menstruations durent plus de 7 jours, ou en prĂ©sence de mĂ©norragie (quantitĂ© de sang supĂ©rieure Ă 80 ml lors des menstruations ou utilisation de plus de 6 serviettes sanitaires ou tampons dĂ©bordants par jour).
(2) À la ménopause:
- En l’absence d’hormonothĂ©rapie: les saignements sont dĂ»s le plus souvent Ă une production d’estrogènes par les ovaires. Tout saignement chez les femmes mĂ©nopausĂ©es qui ne prennent pas d’hormones est considĂ©rĂ© anormal et nĂ©cessite une investigation.
- En prĂ©sence d’hormonothĂ©rapie, les saignements sont le plus souvent dĂ»s Ă des taux hormonaux non Ă©quilibrĂ©s ou Ă une production d’estrogènes par les ovaires. Les saignements les six premiers mois du dĂ©but de l’hormonothĂ©rapie ne sont pas considĂ©rĂ©s anormaux.
(3) Avec les contraceptifs oraux: La cause la plus fréquente de saignements anormaux sous contraceptifs oraux est un taux de cortisol élevé.
En résumé, chez les femmes qui ne prennent pas de contraceptifs oraux, les saignements sont généralement dus à un déséquilibre dans les taux des hormones féminines.
03 juillet, 2012 -
Émissions
Vidéo produite et animée par la De Demers (durée: 24 min. 9 sec. )
Lorsqu’une femme mĂ©nopausĂ©e a des saignements, cela peut ĂŞtre la panique Ă cause de la crainte d’avoir un cancer de l’endomètre car ce cancer se prĂ©sente par des saignements utĂ©rins. A-t-on raison? Voici ce qu’il faut savoir:
1- Le cancer du col de l’utĂ©rus est associĂ© Ă la prĂ©sence du virus du papillone humain, alors que le cancer de l’endomètre est retrouvĂ© majoritairement chez les femmes mĂ©nopausĂ©es qui prĂ©sentent des saignements anormaux. Le cancer de l’endomètre est très rare avant la mĂ©nopause.
2- Le cancer de l’endomètre est gĂ©nĂ©ralement un cancer Ă très bon pronostic. (Dans ma carrière mĂ©dicale, je n’ai jamais vu de patientes dĂ©cĂ©der d’un cancer de l’endomètre).
3- En l’absence d’hormonothĂ©rapie, un cancer de l’endomètre va ĂŞtre retrouvĂ© dans environ 5 Ă 10% des cas de saignements chez les femmes mĂ©nopausĂ©es. (En d’autres mots, chez environ 90 Ă 95% des femmes mĂ©nopausĂ©es qui saignent, il n’y a pas de cancer de l’endomètre.)
4- En prĂ©sence d’hormonothĂ©rapie, ce pourcentage est plus faible car il est facile de saigner lorsqu’on prend des hormones. Par exemple, si les taux hormonaux ne sont pas ajustĂ©s, on va avoir des saignements utĂ©rins sans qu’il y a ait de cancer.
5- De manière gĂ©nĂ©rale, la prĂ©sence d’hormonothĂ©rapie combinĂ©e (estrogènes avec progestatif) diminue le cancer de l’endomètre et ceci est particulièrement vrai chez les femmes non obèses.
6- Les principaux facteurs de risque du cancer de l’endomètre: L’âge, un taux d’insuline Ă©levĂ©, un dĂ©ficit en progestĂ©rone (pour contrer l’effet prolifĂ©ratif des estrogènes) et un dĂ©ficit en estradiol.
Le manque d’exercice et la prise de mĂ©dicaments tels des antidĂ©presseurs, des stabilisateurs de l’humeur et les antipsychotiques peuvent Ă©lever le taux d’insuline.
Les maladies associĂ©es Ă un taux d’insuline Ă©levĂ© et Ă un dĂ©ficit en progestĂ©rone sont: le diabète de type 2, le syndrome des ovaires polykystiques, l’obĂ©sitĂ©, la mĂ©narche prĂ©coce et la mĂ©nopause tardive.
Ă€ la mĂ©nopause, les femmes ont des taux de progestĂ©rone et d’estradiol faibles, ainsi qu’un taux d’insuline qui s’Ă©lève chez plusieurs d’entre elles (si elles ne prennent pas d’hormonothĂ©rapie fĂ©minine); tous ces facteurs augmentent le risque de dĂ©velopper un cancer de l’endomètre.