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Faits scientifiques qui dĂ©boulonnent le mythe du « burn-out » des surrĂ©nales
Cette capsule a pour but de mieux comprendre le mythe du « burn-out » des surrĂ©nales: rĂ´le des surrĂ©nales, maladies des surrĂ©nales, histoire du mythe et personnalitĂ©s qui croient au mythe sont au rendez-vous. Les traitements du supposĂ© « burn-out » des surrĂ©nales sont aussi discutĂ©s.
Dans cette capsule, je fais la critique de 2 textes. En résumé, selon les auteurs, les estrogènes sont mauvais voire toxiques pour les hommes!
Texte no. 1: Les hommes peuvent-ils avoir une dominance en oestrogènes? (texte de Micheline O’Shaughnessy.) Le gras chez les hommes, comme les xĂ©noestrogènes, mettent la santĂ© des hommes en pĂ©ril car, selon ses dires, les hommes deviennent alors en surcharge estrogĂ©nique, et cette surcharge estrogĂ©nique serait responsable de toutes sortes de problèmes chez les hommes (infertilitĂ©, perte de virilitĂ©, augmentation du risque de cancer de la prostate. Un tas de dĂ©sinformation. Naturellement, selon ses dires, l’utilisation de progestĂ©rone aiderait Ă contenir l’action des mĂ©chants estrogènes. En rĂ©alitĂ©, les estrogènes produits par le corps des hommes sont bons pour leur santĂ©. Chez les hommes obèses, le taux d’estrogènes n’est pas Ă©levĂ©, ce qui s’Ă©lève, c’est notamment le taux d’insuline ainsi que la prĂ©sence de substances inflammatoires. Un taux d’insuline Ă©levĂ© inhibe les gonades, entraĂ®nant une moins grande production d’hormones sexuelles.
Texte no. 2: On n’a plus les hommes qu’on avait… (texte de Micheline O’Shaughnessy). Encore un tas de faussetĂ©s. Elle mentionne notamment: « Une façon de savoir si un mĂ©dicament augmente l’oestrogène ou diminue la testostĂ©rone est de vĂ©rifier si la gynĂ©comastie ou dĂ©veloppement mammaire chez les hommes figure parmi les effets secondaires ». Cela est faux: la majoritĂ© des mĂ©dicaments qui a cet effet secondaire sont dus Ă l’augmentation de la prolactine.
Texte no. 1 intitulĂ© « Problèmes depuis une thĂ©rapie estrogĂ©nique » (signĂ© Nicole Renaud, nd.a.): Ă€ Michelle, une femme de 56 ans, mĂ©nopausĂ©e chirurgicalement, qui prend de l’Oestrodose (gel d’estradiol-17 B) depuis sa chirurgie en 2008, et qui a dĂ©veloppĂ© plusieurs problèmes suite Ă sa castration : bouffĂ©es de chaleur, prise de poids (surtout abdominale), apparition d’un diabète de type 2, hypothyroĂŻdie, sĂ©cheresse importante de la peau, perte de libido, irritabilitĂ©, Mme Renaud suggère de prendre de la progestĂ©rone (je suis d’accord) et trouverait Ă©galement adĂ©quat de cesser son estrogène! Selon Mme Renaud, tous les symptĂ´mes de Michelle sont dus Ă sa dominance en estrogènes! La naturopathe affirme, par exemple, qu’une sĂ©cheresse vaginale peut signifier non seulement un manque d’estrogènes mais aussi une faiblesse des rĂ©cepteurs d’estrogènes (!!!) et que la progestĂ©rone pourrait rĂ©gler son problème de sĂ©cheresse vaginale (sans prendre d’estrogènes).
Ma rĂ©ponse: il faut absolument mesurer le taux d’estradiol de Michelle. Selon les symptĂ´mes de Michelle, elle semble manquer d’estrogènes (et Ă©videmment de progestĂ©rone Ă©tant donnĂ© sa castration). Le manque d’estrogènes chez Michelle peut ĂŞtre dĂ» au fait qu’elle ne prend pas la bonne dose d’Oestrodose ou qu’elle ne met pas bien son gel.
Texte no. 2 intitulĂ© « Le rĂ´le des lĂ©gumes crucifères dans la prĂ©vention des cancers hormonodĂ©pendants » (signĂ© Micheline O’Shaughnessy). Selon Mme O’Shaughnessy, Ă la mĂ©nopause, les femmes peuvent avoir un taux d’estrogènes Ă©levĂ© pour diverses raisons dont un excès de graisse abdominale (!) et une exposition aux xĂ©noestrogènes (!), et cela serait responsable de divers symptĂ´mes dont les bouffĂ©es de chaleur, la prise de poids, etc. Rappelons qu’Ă la mĂ©nopause, le taux d’estrogènes est faible (sauf si les ovaires se mettent Ă produire un ou des follicules, ce qui peut arriver surtout en dĂ©but de mĂ©nopause), et que le taux d’estrogènes diminue gĂ©nĂ©ralement avec l’âge. Le gras y compte pour très peu. Tant qu’aux xĂ©noestrogènes, rappelons que ce ne sont pas des estrogènes, mais au contraire, des perturbateurs des actions des estrogènes. Cessons de mĂ©priser les estrogènes et apprenons Ă apprĂ©cier tous ce qu’ils apportent de bĂ©nĂ©fique aux ĂŞtres humains. Les estrogènes sont les hormones Ă la base de la vie.
Mme Micheline O’Shaughnessy affirme Ă©galement que toute thĂ©rapie de remplacement hormonal devrait commencer par une dĂ©toxification du foie (Ă cause des estrogènes, la dominance en estrogènes Ă©tant une situation grave et frĂ©quente…), et parle des bons et des mauvais estrogènes (les mauvais, selon ses dires, Ă©tant responsables des cancers hormono-dĂ©pendants. En rĂ©alitĂ©, aucune Ă©tude scientifique ne supporte le besoin de dĂ©toxifier le foie avec des produits naturels. Rappelons que les estrogènes ne sont pas toxiques, qu’ils n’ont pas besoin d’ĂŞtre dĂ©toxifiĂ©s par des produits naturels ou des lĂ©gumes crucifères, et que la notion de bons et de mauvais estrogènes me font penser Ă la notion archaĂŻque de femmes de bonne vie (Ă©pouse dĂ©vouĂ©e et mère de famille sacrificielle) et de mauvaise vie (la personne prostituĂ©e ou encore celle qui couche facilement et profite de la vie) . Franchement! Peux-t-on Ă©voluer? Les estrogènes produits par le corps des femmes ont des propriĂ©tĂ©s anticancer, et non le contraire. Le seul cancer augmentĂ© par la prise d’estrogènes seuls est le cancer de l’endomètre, et l’ajout de progestĂ©rone en mode continu Ă dose d’hormonothĂ©rapie règle la situation. Cessons de faire peur aux femmes! Les femmes qui n’ont pas d’estrogènes et de progestĂ©rone sont plus Ă risque de faire un cancer de l’endomètre que les femmes fertiles ou enceintes (pourtant, ces dernières ont un taux d’estrogènes très Ă©levĂ©).